ALGERIA
la Nouvelle Generation

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POPULATION

Groupes sociaux

De par son histoire la population algérienne est la résultante d'une variété régionale importante, même si la majorité de la population est d'origine berbère et arabe. Ainsi, si la langue officielle, l'arabe, est utilisée par l'Etat, l'enseignement et l'administration, le parler algérien est lui divisé en une vingtaine d'accents, dans l'ouest, le centre et l'est, ainsi que dans les hauts plateaux et le sud du pays. L'arabe n'est cependant pas la langue maternelle de tous car l'Algérie est aussi le pays du tamazight, langue berbère existant depuis plus de 20 siècles. Ce n'est qu'en 2002 que cette langue a été reconnue langue nationale et officielle, comme stipulé dans la Constitution algérienne.

En Kabylie (les wilaya de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira…), la langue parlée est le kabyle qui est une dérivée du tamazight. La Kabylie, région connue pour la revendication de son identité depuis l'indépendance, représente une communauté différente dans son organisation sociale, anciennement basée sur les aarchs (les grandes familles des villages), alors que les m'rabet (marabouts) constituent une classe religieuse supérieure, écoutée et respectée.


Un Touareg faisant ser courses à Tamanrasset

La langue tamazight est parlée très couramment par les chawis (Batna, Khenchela, Souk Ahras, Tébessa) et est nettement différent du kabyle. Dans ces régions, dite les Aurès (à cause de la chaîne montagneuse du même nom), on partage avec la Kabylie un grand attachement pour la terre, une vocation agricole et certaines traditions communes, telles que le port du burnous (cape) blanc pour les hommes.

Plus au sud, dans le M'zab, dont Ghardaïa est la capitale, les mozabites parlent une toute autre variante du tamazight, avec cette particularité de suivre le rite ibadhite dans l'islam. Cette communauté très religieuse est très présente partout en Algérie et ses membres activent beaucoup dans le commerce de gros.

Plus au sud, vous retrouverez les Touaregs, d'origine éminemment africaine, une communauté dont le territoire traditionnel va au-delà des frontières et s'étale sur une partie de l'Algérie, du Niger et du Mali. Les " hommes bleus ", comme on les appelle en raison de leurs habits de même couleur, sont d'éternels nomades qui sillonnent les parcours pastoraux du Sahara et vont d'une place marchande à une autre. Leur traitement, au vu de leur spécificité, fait l'objet d'un accord entre les trois Etats.

 Leur organisation politique traditionnelle est fondée sur un système de confédérations (Ahaggar, Ajjer, Tadamakat, Aïr, Ouadalan et Adagh). Ces entités ont été dépouillées de leur pouvoir politique, d'abord par l'administration coloniale, puis par les nouveaux États. La langue Touarègue, appelée Tamahaq, Tamajaq ou Tamachaq, selon les régions, est une des composantes de la langue berbère. Les Touaregs possèdent un alphabet appelé Tifinagh, mais la tradition est restée essentiellement orale. L'activité économique principale des Touaregs reste l'élevage. Une étude extensive sur cette civilisation et leurs langues a par ailleurs été réaliser par Le pére Foucault, qui partageat leur quotidien pendant de longues années.

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Traditions

L'Algérie, à travers les siècles, a su garder ses traditions que l'on peut connaître lors des réjouissances populaires qu'entraîne chaque mariage ou chaque fête. Depuis toujours les Algériens aiment à se regrouper pour former des cercles qui préserveraient leurs coutumes et leurs traditions. C'est ainsi que le folklore algérien est resté le même à travers les générations. On retrouve l'expression des sentiments naturels de la joie spontanée à travers les danses, différentes selon les régions (Oranie, Saoura, Algérois, Kabylie, Constantine, Aurès, Sahara), accompagnées des instruments typiques à vent: ghaïtas, mezoued, zamar, flûte, guesba ; à corde: zbab, amzad ; ou encore à percussion: darbouka, bendir, tbal, tbilet, tar, gallal. Les costumes frappent par leurs richesses et leur diversité.

Le Sahara apparaît le plus envoûtant; les populations du Sud ont conservé à leurs traditions et à leurs coutumes un caractère original et authentique, particulièrement dans le domaine des arts populaires. Les thèmes sont empruntés à la vie des habitants: on évoque les mariages, la circoncision de l'enfant et l'eau: élément des plus précieux dans cette région. Le baroud et certaines danses rappellent la virilité et le caractère farouche des guerriers. Les femmes, drapées dans des couleurs chatoyantes, évoluent autour des danseurs. Toutes les grandes villes d'Algérie, qui ont eu un passé florissant, ont vu s'enraciner chez elles un art purement citadin: les bennoutat de Constantine, mesamâa de la capitale. Les rythmes sahariens, très variés, contiennent des pas que l'on retrouve dans plusieurs danses afro-cubaines ; dans une danse de Laghouat on retrouve le zapateado andalou. En effet, l'Algérie a été un vaste creuset de civilisations où sont arrivés et d'où sont partis tant de courants de l'Orient à la Méditerranée, de la Méditerranée à l'Afrique.

La Femme Algérienne

Femmes bérbères
La problématique de la condition algérienne se pose surement en terme de changement de mentalités, de l'arabisation d'une société qui connu l'occident pendant de nombreuses années. Si l'Algérie peut être caracterisé comme le pays le plus libre du monde arabe, il n'en va pas de même pour ce qui trait à la liberté de leurs femmes qui ont encore beaucoup à envier de leur homologues tunisiennes.

Ayant activement participé dans la guerre de libération et dans la lutte contre le terrorisme imposé ces dernières années, elles représentent une frange importante de la nouvelle génération. Conscientes de ce fait, elles organisent régulièrement des manifestations afin de faire entendre leurs voix et de réclamer de nouveaux droits. Depuis cinq ans environ, des mesures sont proposées aux différents gouvernements dans le but d'améliorer la condition des femmes par rapport aux lois régies par "le code de la famille", inspiré de la chariaa et reconnu comme discriminatoire à l'égard des femmes.
Plusieurs campagnes de sensibilisation de l'opinion publique ont été menées afin d'améliorer la condition des femmes à divers niveaux (social, économique…) ce qui a amené, entre autre, la suppression du vote par procuration qui autorisait le mari à voter à la place de sa femme. L'Algérie a ratifié en 1996 la convention internationale sur l'élimination de toute forme de discrimination contre les femmes. En novembre 1999, on a pu assister au remaniement de l'ensemble de la magistrature, garantissant une participation significative des femmes dans ce domaine. Il y a eu aussi une avancée significative en matière d'accès à l'éducation et aux soins de santé.

Cependant, malgré toutes les initiatives entreprises, certains aspects restent inchangés. En effet, la femme n'a pas les mêmes droits que l'homme en matière de transmission de la nationalité attribuée à leurs enfants. L'état ne reconnaît pas à la femme le droit de circuler librement et de choisir son domicile. Il lui retire le droit, également, de contracter un mariage, de choisir son époux par son plein consentement, de décider des orientations de la vie familiale incluant celle des enfants, de gérer, d'administrer les biens familiaux et d'en disposer à égalité avec les hommes. Il n'existe, d'autre part, aucun texte législatif qui protège les femmes victimes de violence domestique, incluant le viol marital.

La femme algérienne est cependant de plus en plus présente dans la société. Le taux de participation des femmes au marché du travail était de 17% en 1998, avec une forte concentration dans le secteur public. Les femmes représentent aujourd'hui 50% du corps médical, 70 % du personnel enseignant et de la main-d'œuvre industrielle. Elles ont aussi de plus en plus de postes à responsabilité dans les entreprises et administrations ainsi qu'au gouvernement et parlement. Dans le domaine économique la création d'associations telle la SEVE, qui réunit les femmes entrepreneurs, dénote de leur dynamisme.

Quelques chiffres:

- 5 Ministres du gouvernement sont des femmes

- 19 femmes appartiennent à l'élite de la magistrature.

- 11 des 380 membres du parlement sont des femmes.

- 25 % des juges sont des femmes.

- 72% des filles scolarisées achèvent le premier cycle, le seul obligatoire, contre 86% pour les garçons.

- Dans la tranche d'âge des 15/24 ans, 37,5% des filles ne savent ni lire ni écrire contre 13,8% pour les garçons.

- Seulement 610 000 femmes environ occupent un emploi ce qui représente 13,2% de l'activité globale du pays.

Education:

Depuis 1962, la scolarité est gratuite et obligatoire pour les enfants de six à seize ans, qui suivent un cycle dit "fondamental" de neuf ans (six ans d'école élémentaire, trois ans de collège). Seulement 34% (en 2000) des élèves qui entrent en première année terminent l'école fondamentale.

L'Algérie dispose de 8 universités (dont 2 en sciences et technologies) qui accueillent plus de 200.000 étudiants. L'université d'Alger, fondée en 1879, offre un enseignement dans plusieurs disciplines (droit, médecine, sciences et lettres). Cependant, l'enseignement supérieur souffre de l'isolement des universités par rapport au reste du monde et le taux de diplômés (10%) reste parmi les plus faibles mondialement.



Le système éducatif algérien n'est pas parvenu à répondre aux exigences de l'explosion démographique. De plus, l'arabisation trop brutale de l'enseignement introduite en 1972 a nécessité la formation hâtive des enseignants francophones. Le gouvernement a dû aussi faire appel à des enseignants étrangers arabophones.
Le taux d'analphabétisme a diminué de 74,6% en 1966 à 37% en 2001, ce qui correspond à 46% pour les femmes et 27% pour les hommes. La différence entre les milieux rural et urbain, les divers régions et les sexes, se fait cependant encore trop ressentir.

Célébrités algériennes

Lakhdar Brahimi: diplomate de renom, il est l'homme qui a dirigé, sous mandat de l'ONU, les laborieuses discussions de Bonn, en décembre 2001, entre les différents mouvements afghans, après la chute du régime Taliban. Plusieurs chefs d'Etat ont rendu hommage à ses efforts de paix.

Mohamed Bedjaoui: Plusieurs fois président de la cour internationale de La Haye, ce grand juriste et sommité du droit international a été présent dans l'élaboration de toutes les Constitutions de l'Algérie, de 1963 à 1996.

Nourredine Morcelli: Ancien champion du monde et champion olympique du 1.500m dans les années 90, cet athlète détient encore le record du monde de cette discipline.

Hassiba Boulmerka: ancienne championne du monde et championne olympique du 1.500m.

Noria Benida Merrah: ancienne championne du monde du 1.500m en 2000.


* Ces données ne sont fournis qu'a titre indicatif, un recensement n'ayant pas été réalisé depuis de nombreuses années.


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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on algeria published in Far Eastern Economic REVIEW.
November 28th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv