ALGERIA
la Nouvelle Generation

Introduction - Travaux publics - Transport - Poste et télécommunications - Finances - Privatisation
Industrie - Le secteur privé - Energie et mines - Tourisme et loisirs - Commerce - Conclusion


ALGERIE: LA NOOVELLE GENERATION

INTRODUCTION

D'importants événements ont marqué l'économie algérienne durant l'année écoulée avec, en première ligne, la mise en oeuvre du plan de soutien à la relance économique du Président Bouteflika, la réforme des textes de lois sur l'investissement et la privatisation, le paraphe de l'accord d'association avec l'Union européenne et la reprise des négociations pour l'adhésion à l'Organisation Mondiale du Commerce. Autant d'éléments qui marquent le ferme engagement de l'Algérie pour une économie de marché. " Le programme du nouveau gouvernement adopté récemment par le Parlement tire sa substance du programme de Monsieur le Président de la République qui lui-même s'articule autour de deux axes fondamentaux ; le premier étant l'approfondissement du processus des réformes économiques, alors que le second porte sur la modernisation du fonctionnement des différentes structures de l'Etat, afin de les rendre plus aptes à répondre aux aspirations des citoyens pour une meilleure gouvernance, pour plus de liberté, de démocratie et pour une meilleure répartition de la richesse nationale. L'action du gouvernement s'inscrit naturellement dans ce cadre et vise, en dernier ressort, à conforter la notion de citoyenneté par la promotion des libertés individuelles et collectives et à renouer l'économie algérienne avec le cycle de la croissance et du développement. ", explique Mr. Benflis, Chef du gouvernement de la République Démocratique et Populaire algérienne. Le gouvernement a, en effet, pris les premières mesures constituant une suite logique à la stabilisation du cadre macro-économique. Celle-ci a été entamée lors de l'application du plan d'ajustement structurel (1994-1998) et s'inscrit dans une logique de détente budgétaire et d'encouragement à l'investissement. Le plan de relance économique s'étale de 2001 à 2004, et jouit d'une enveloppe totale de 7 milliards de dollars, en majorité consacrée à la réalisation d'infrastructures et d'équipements divers.

Mr Benflis, chef du gouvernement de la République Démocratique et Populaire Algérienne

La bonne conjoncture financière du pays est donc mise à profit. En effet, grâce à la bonne tenue du marché pétrolier lors de cette même période, les réserves de changes s'élèvent à 18 milliards de dinars et l'inflation, qui avait été ramenée à 0,9% en 2000, a subi une remontée de deux points en 2001. Cependant, la croissance reste faible, se limitant à 2,3% seulement, alors que l'ensemble des institutions financières internationales recommandent à l'Algérie un taux de 6 à 7% sur plusieurs années, pour résoudre ses problèmes économiques.
Après une décennie d'instabilités politiques, de crises économiques et sécuritaire, l'Algérie s'ouvre donc progressivement au monde. Près de 75% de sa population a moins de 35 ans, mais malgré cette inestimable force vive, des zones d'ombres subsistent: un taux de chômage de 30%, un déficit en logements de 2,1 millions d'unités, un taux d'analphabétisme de 23% et surtout un très faible pouvoir d'achat, avec un salaire minimum équivalent à 100 USD (8.000 dinars algériens). Autant dire que tout reste à faire, mais le pays peut compter sur ses innombrables potentialités pour combler ses lacunes. Aujourd'hui, après trois décennies d'économie administrée, l'Etat n'est plus en mesure de contenir la demande sociale. Malgré les bonnes performances financières, le gouvernement est tenu à adapter l'environnement économique aux règles du marché. La phase actuelle est donc celle des réformes dites de deuxième génération, dont le but est de faire de l'Algérie un pays concurrentiel, avec une liberté d'initiative et d'investissement. Le pari est difficile à tenir, sans un apport considérable en investissements directs étrangers.
 
C'est dans cette optique que le programme de soutien à la relance économique vise à offrir plus d'infrastructures à l'investissement productif (travaux publics, électrification, hydraulique, etc.). Parallèlement, deux nouveaux textes de loi sur l'investissement et la privatisation ont été promulgués en août 2001 ; ils incluent de larges facilités et incitations aux capitaux privés, nationaux ou étranger, ainsi qu'une fiscalité et des contraintes administratives assouplies. Le processus de libéralisation a, quant à lui, enregistré des résultats encourageants, notamment dans les secteurs des services et dans celui des transports.
Ces mutations correspondent à une nouvelle étape, mais aussi à de nouvelles mentalités, notamment avec l'essor du secteur privé. Dynamiques, ouverts et surtout de plus en plus organisés, les opérateurs privés ont détrôné les entreprises publiques ; ils génèrent plus de la moitié des richesses, hors hydrocarbures, et englobent plus de deux tiers de l'emploi. " Tout observateur, averti de la vie économique algérienne, peut témoigner de l'apparition, ces dernières années, de la culture d'entreprise, ainsi que d'une nouvelle génération de managers résolus à imposer le produit algérien dans les circuits commerciaux mondiaux, tournant ainsi le dos à une politique de repli sur soi. " , remarque le Premier ministre Benflis. Pour cette nouvelle génération de managers, le défi majeur à relever est l'accession à un taux de croissance élevé qui permettrai une progressive résorption du chômage.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on algeria published in Far Eastern Economic REVIEW.
November 28th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv