La République du Congo a vu le jour en 1960 suite à la proclamation de son indépendance. Plus communément appelé Congo-Brazzaville pour éviter la confusion avec la République Démocratique du Congo, le Congo a autrefois été connu sous le nom de République populaire du Congo (1969-1992).
Le Congo est un pays potentiellement riche. De faible densité (environ 8 habitants au km2), il dispose d’un terroir agricole diversifié mais sous-exploité : seulement 3% des terres sont cultivées. Il bénéficie également de ressources forestières importantes, mais aussi et surtout de ressources pétrolières qui lui assurent un revenu annuel compris entre 600 et 700 USD par habitant. Autant de richesses qui permettront au Congo d’être un élément clé de la croissance africaine.
Par ailleurs, le fleuve Congo constitue un instrument exceptionnel d’intégration régionale et s'incorpore dans une chaîne de transport qui va de la façade maritime au centre de l’Afrique.
L’appareil d’État a cependant été affaibli par dix années d’instabilité politique et sociale. Le système de santé et le système éducatif ont durement été touchés par une succession de guerres civiles. Le dernier conflit armé date de 1997-1998, et aurait occasionné plus de 100.000 pertes humaines. C’est à cette occasion que l’ancien président Denis Sassou-Nguessou a repris le pouvoir. Réélu démocratiquement en 2002 pour 7 ans, il a lancé le pays dans un vaste programme de chantiers, dont la municipalisation de la capitale Brazzaville. Le président Sassou-Nguesso affiche clairement sa volonté de renouer durablement avec l’ensemble des institutions financières internationales.
Aujourd’hui, le Congo est entré dans une nouvelle ère d’ouverture et de modernisation. C’est ainsi que le FMI, lors de sa mission en 2004, a salué les progrès enregistrés par le Congo dans sa gestion en général, et plus particulièrement au niveau de sa transparence pétrolière.
En mars 2006, la Banque mondiale et le FMI ont admis le Congo au sein des Pays Pauvres Lourdement Endettés.
L’économie congolaise
L'économie est un mélange d'agriculture subsistance, un secteur industriel basé en grande partie sur le pétrole et des services d'appui.
Le Congo jouit d'une bonne croissance, mais celle-ci reste décevante au regard de la forte augmentation des revenus pétroliers injectés dans l’économie. Au cours du premier semestre 2007, la croissance en volume du PIB s'est maintenue au rythme annuel de 6,1%, et 5,5% hors pétrole ; des pourcentages conformes à la moyenne africaine (5,7%), mais nettement inférieurs aux années précédentes : 6,4 % en 2006 et 8,3% en 2005.
Les deux piliers de l’exportation sont le bois et le pétrole, tous deux exploités par des compagnies françaises qui versent en contrepartie des devises conséquentes à l’État congolais. Le pétrole a supplanté la sylviculture en devenant le soutien principal de l'économie. Il constitue la grande majorité des revenus et des exportations du pays.
L'activité industrielle, quant à elle, repose sur la production de biens de consommation : tabac, ciment, textile, savon, boisson alcoolisée, chaussures, etc. Plus de 95% du commerce est aux mains de sociétés/personnes étrangères ou d’origine étrangère.
L’inflation est officiellement maîtrisée à 4,7% (2007), mais l’augmentation des prix atteint les 10% à Brazzaville, notamment, et dans les villes éloignées du port de Pointe Noire. Celles-ci sont en effet fortement pénalisées par l’état insatisfaisant des transports alors que la demande augmente à hauteur des recettes pétrolières. Cette carence est particulièrement visible en matière d’eau, d’électricité, de communications, santé, etc.
Les revenus pétroliers
En 2008, la production de l’or noir devrait atteindre les 93 millions de barils. Par ailleurs, l’exploitation d’un nouveau gisement appartenant à Total devrait augmenter la production de 35%.
On peut estimer les revenus pétroliers de la République du Congo à 4 milliards de $, soit 1200$ par personne (chiffres 2005). Il est à noter que la moitié de la population ggne moins de 1 $ par jour.
La République du Congo était autrefois un des plus grands producteurs de pétrole de l'Afrique, mais sa production ayant décroissé, il est aujourd’hui primordial de découvrir de nouveaux gisements de pétrole offshore.
Depuis 1976, le raffinage du pétrole est effectué à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Il fournit 90% des recettes de l'État, et constitue le même pourcentage des exportations.
Au début des années 1980, la croissance annuelle du P.N.B atteignait les 5%, l'un des taux les plus forts d'Afrique. Ceci était dû à la forte croissance des revenus pétroliers qui avait dès lors permis au Congo de financer des projets de développement à grande échelle.
Le Congo a ensuite connu une succession de déboires. Tout d’abord, les divers chocs pétroliers ont entraîné une chute des cours du brut, ce qui provoqua une réduction de moitié du P.N.B. Puis la dévaluation de 50% du franc CFA, en 1994, a entraîné un taux record d'inflation de 61% la même année.
D’une façon générale, la situation a empiré entre 1992 et 1997 par des dettes lourdes gagées par les autorités d'alors sur les ressources pétrolières.
Les principales ressources du Congo
Industrie: pétrole, gaz naturel, ciment, brasserie, sucre, huile de palme, savon, farine, tabac.
Agriculture : cassava (tapioca), sucre, riz, maïs, arachides, café, cacao, bois.
Minerais : or, fer, diamant, plomb, cuivre, potasse, zinc
Le Congo a été réintégré depuis peu dans le Processus de Kimberley, notamment grâce à l’adoption d’un code minier et d’études statistiques et géologiques de production.
Quelques chiffres clés
*PIB : USD 7,5 Milliards
*Importations : USD 850 Millions
*Principaux importateurs : USA 34.4%, Chine 31.2%
*Exportations : USD 5,5 Milliards dont plus de 90% d’hydrocarbures
*Principaux exportateurs: France 21.5%, Chine 14.6%, Italie 12.2%
*Réserves prouvées de pétrole : 1500 Milliards de barils
Les secteurs porteurs au Congo
De nombreux secteurs sont propices à l'investissement. En effet, quasiment tout est à développer, voire à reconstruire. C’est pourquoi les initiatives des opérateurs privés sont vivement encouragées.
L'état, jusque-là très présent dans l’ économie congolaise, a pris un tournant décisif en décidant de se désengager de la gestion des activités de production. Ceci afin de dynamiser massivement le secteur privé. L’état peut désormais concentrer ses actions dans la mise en place efficace d’infrastructures nécessaires, notamment dans les secteurs des télécommunications, de l’hydraulique, de l’énergie...
On note de fortes demandes et/ou des carences dans les secteurs suivants :
* Les travaux publics, marché à très fortes potentialités dans la présente conjoncture;
* Les télécommunications, marché en plein essor...
* Le tourisme, marché à développer (très fortes potentialités)
* Les activités de conseils spécialisés, notamment dans les secteurs de pointe, nécessitant une réelle expertise ;
* L’agriculture, qui est un marché à développer et que le gouvernement est prêt à appuyer ;
La Municipalisation de Brazzaville, le grand projet de ces trois prochaines années
Le vaste programme de municipalisation élaboré par le gouvernement a le dessein d'effacer définitivement les stigmates des conflits armés que la capitale a connus.
Le coup d'envoi des travaux de la municipalisation de Brazzaville a été donné le 17 avril 2008. Au total, plus de 170 projets seront réalisés au titre de l'année 2008 pour un montant global de 128 milliards de francs CFA (€195 millions). Ces projets de construction et de réhabilitation des infrastructures de base visent à améliorer la physionomie de la capitale congolaise.
Forum Mondial du Développement Durable
Brazzaville accueillera le 6ème Forum Mondial du Développement Durable, du 27 au 30 octobre 2008.
Les thèmes de cette rencontre seront:
AFRIQUE - ENVIRONNEMENT – MONDIALISATION : Les infrastructures fondatrices du développement durable.
Pour plus d’informations: http://fmdd.fr/
Bon à savoir
Chef de l’état : Denis SASSOU-NGUESSO
Population : 3,9 Millions habitants
Capitale politique: Brazzaville (ville éponyme de Pierre Savorgnan De Brazza, explorateur italien naturalisé français, il explora la rive droite du fleuve Congo ouvrant la voie à la colonisation française en Afrique équatoriale)
Capitale économique : Pointe-Noire
Langue officielle : Français
Langues nationales : Kikongo, Lingala
Monnaie : Franc CFA (XAF), 1 € = 655,957 FCFA
Fuseau horaire : UTC +1
Hymne national : La Congolaise
Fête nationale : 15 aoû