Pouvez-vous nous présenter l'historique de votre entreprise, sa mission et son développement?
BATI-OR est une entreprise publique économique, une société par actions, créée par le holding public et de matériaux de construction en mars 1997. Elle a pour objet social la réalisation de bâtiments, d'infrastructures multiples, telles que universités, sociétés d'assurances… Elle a aussi pour activité la réalisation de bâtiments, travaux publics et hydrauliques ainsi que la promotion immobilière et la prise de participations dans d’autres sociétés ou entreprises.
BATI-OR a commencé à exercer en 1997 en réalisant plusieurs ouvrages, pour un chiffre d'affaires de 200 millions de dinars pour la première année et a atteint 500 millions de dinars pour l'exercice 2001.
Notre entreprise repose sur un noyau dur de cadres techniques et administratifs pour la coordination et la gestion de l'entreprise. L’entreprise fait reposer toute sa stratégie de respect du délai de rendement sur la sous-traitance. La maîtrise du rendement et du délai sera plus facile à respecter par la sous-traitance que la gestion d’un effectif au sein de l’entreprise. Cette manière de faire va en corrélation avec la diminution des charges sociales et la satisfaction des partenaires et clients.
L'entreprise a acquis plusieurs systèmes constructifs dans les réalisations d’ouvrages. Par exemple, le système de construction de logements (Panel System House – PASH) et autres systèmes de coffrage métallique et de préfabrication.
Pouvez-vous nous donner des chiffres clés concernant votre entreprise?
Depuis 1997, nous avons réalisé 200 millions de DA de chiffre d'affaires, en 1998, 300 millions de DA, en 1999, 320 millions de DA, en 2000, 350 millions et en 2001 le chiffre d'affaires était de 500 millions de DA avec un bénéfice net de 20 millions de DA pour l’exercice 2001.
En ce qui concerne les effectifs, et depuis que je suis à la tête de cette entreprise, j'ai recruté 300 personnes avec 15% de cadres, 20% d'agents de maîtrise, le reste étant constitué de personnel d'exécution. Les cadres s’occupent de la coordination et de la gestion et les agents de maîtrise de la conduite d’engins. Nous avons également quelques personnes pour les éléments communs tels que les ateliers de menuiserie, de ferronnerie et les éléments qui viennent compléter la réalisation. Mais les emplois indirects au niveau de la sous-traitance s’élèvent à un millier. Ce sont donc les 300 personnes qui font travailler les 1000 personnes.
Au niveau de la concurrence…?
Sur le plan de la concurrence au niveau régional, nous sommes la seule entreprise neuve depuis 1997. Nous avons beaucoup plus d'atouts, même dans notre manière de gérer. Toutes les autres entreprises existantes au niveau régional sont des entreprises anciennes du bâtiment. Nous pouvons dire que sur le plan régional nous avons une place de choix pour le moment.
Nous pouvons mobiliser 2000 personnes sans qu'elles soient liées directement à nous mais il faut préciser que nous ne faisons pas de sous-traitance totale. Nous sous-traitons seulement la main d'œuvre. Bati-Or met à disposition les matériaux, les équipements, les techniques de l'entreprise, l'encadrement nécessaire. Nous essayons de former tout le personnel qui ne connaît pas nos techniques et de faire avancer les réalisations. La sous-traitance est la seule issue qui peut mener l'entreprise à des résultats meilleurs.
Quels sont les projets actuels de l'entreprise?
Nous réalisons un projet de 600 logements. Ils ont déjà été vendus totalement. D’autre part, nous réalisons une opération immobilière de 512 logements, dont 60 logements individuels, qui ont été acheté sur plan par la wilaya d'ORAN. Nous avons aussi 350 logements collectifs pour le compte des souscripteurs qui sont en cours de vente sur plan, avec évidemment des équipements d'accompagnement à savoir les commerces…etc.
Nous allons réaliser à ORAN un stade olympique pour le compte du ministère de l'enseignement supérieur. Nous réalisons également une école d'architecture de 2000 places, un hôtel 5 étoiles pour le compte d'un investisseur privé à ORAN ville. Nous réalisons aussi une salle omnisports de 3000 places à ARZEW pour le compte l'APC et une cité universitaire de 1000 lits à Bir El Djir. | Êtes-vous à la recherche de partenaires pour vous aider à réaliser tous ces projets?
Bien sûr. Nous avons eu un investissement très lourd, une unité de préfabrication. Nous avons aussi une station de concassage, une centrale à béton et du matériel de terrassement, de transport et de manutention. Nous cherchons la rentabilité et nous avons remarqué que les carrières représentaient des travaux très pénibles qui se font au niveau des montagnes. Nous avons donc essayé de trouver un partenaire pour prendre en charge tout ce qui est forage, transport et mise en marche des équipements de concassage.
Nous avons discuté avec plusieurs partenaires afin de convenir d’une collaboration en vue de rentabiliser les systèmes de construction que nous possédons. Pour cela, nous recherchons un partenaire sérieux, rigoureux afin de faire fructifier les capacités matérielles existantes au sein de notre entreprise
Pour compléter ses systèmes de gestion, l’entreprise s’est d’ores et déjà engagée dans la mise en œuvre des prestations inhérentes à la certification de l’entreprise aux normes ISO 9001 et 14 000.
Pouvez-vous nous donner vos principales réalisations?
Nous avons réalisé 10 amphithéâtres d'une capacité de 250 à 350 personnes, ainsi qu’une salle de sport avec une piscine olympique et une salle de gymnastique. Nous avons réalisé aussi pour le compte de la SAA et de l’ONDA leur siège régional respectif. Nous avons effectué les travaux de confortement de l’université de SENIA. Pour le compte de SONATRACH nous avons créé 17 villas de haut standing. Nous avons réalisé une tour de 48 logements et de 14 étages pour le compte de la CNEP, deux infrastructures pour la 2ème région militaire, la 1ère partie du gros oeuvre de la Grande Mosquée IIBN BADIS, le hall technologique de l’USTO et les équipements de l’auditorium IGMO.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de votre plus grande satisfaction depuis votre nomination à la tête de cette entreprise?
Après avoir passé mon baccalauréat en 1970, j'ai intégré l'école polytechnique DE EL HARRACH car j'étais passionné par les mathématiques. J’ai obtenu mon diplôme d'ingénieur en génie civil en 1976. Tout en étant étudiant, j'ai signé un contrat avec la DNC en 1973 et j’ai reçu un présalaire jusqu'en 1976. J'avais donc déjà assuré mon futur poste au niveau de la DNC. J'ai participé à la réalisation de l'USTO en tant qu'ingénieur de réalisation.
En 1980, il fallait acquérir des équipements très importants, entre autres l'unité de préfabrication. J'ai été envoyé au Japon pour étudier le projet de réalisation de l'USTO. En revenant en 1982, j'ai été désigné chef d'unité de préfabrication. En 1984, j'ai été désigné directeur des travaux de l'USTO. Nous arrivions à échéance du projet en 1986 et il fallait donc trouver des éléments supplémentaires sur le plan main-d'œuvre. Nous avions engagé un dossier pour lancer un appel à la main-d'œuvre étrangère. Ce fut difficile à ce moment mais l'Etat a accepté et nous avons fait venir 1000 Vietnamiens pour résoudre le problème du rendement. A la livraison de l'USTO en 1987, j'ai été désigné directeur général adjoint de l'ERCOPAT jusqu’en 1996. Depuis 1997, je suis Président Directeur Général de BATI-OR.
Quel est le message final que vous adressez aux investisseurs étrangers intéressés par le marché algérien?
Il faut faire confiance à l'Algérie, être pratique. Il faut visiter et ne pas se confiner sur les aspects négatifs, même si le pays traverse des moments difficiles.
Je pense que l'Algérie a besoin de partenariat et de complémentarités. Nous avons besoin de changer nos méthodes de travail. Pour cela, il faut que des gens nous accompagnent. |
