ALGERIA
la Nouvelle Generation

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Interview avec

MONSIEUR KHELIFI
DIRECTEUR GENERAL DE PROMEX

Dans un premier temps, pouvez vous nous donner un bref rappel historique du PROMEX, et de ses principales activités?

La PROMEX est un établissement publique administratif. Il est un démembrement de l'Etat qui a été crée en octobre 1996. Il a un triple objectif. Le premier est sa mission d'administration, d'intérêt publique. Cette mission est de scruter, informer et analyser les statistiques du commerce extérieur de l'Algérie avec ses principaux partenaires, ainsi que de suivre les grandes tendances du développement du commerce mondial.

La seconde mission est d'apporter l'assistance et le soutien nécessaires aux hommes d'affaires algériens dans leurs démarches en matière de commerce extérieur, tant à l'import comme à l'export. Nous souhaiterions que nos hommes d'affaires importent et exportent dans les meilleures conditions possibles: le moins cher possible pour les importations et le plus cher possible pour les exportations.

La troisième mission est de permettre à toutes les institutions d'être en permanentes actualisation en terme d'information. Nous glanons l'information sur les réseaux mondiaux avec nos partenaires qui se trouvent en Belgique, en France, aux Etats Unis et en d'autres continents. Nous apprenons auprès d'eux ce que nous ne savons pas et nous leur donnons l'opportunité de savoir ce que nous faisons.

Quelles sont les principales tendances du secteur du commerce extérieur algérien, sans parler des hydrocarbures?

Si je n'évoque pas les hydrocarbures, je parlerais de 4% du commerce extérieur en Algérie.

L'Algérie est un marché à l'importation qui représente entre 10 et 12 milliards de dollars hors hydrocarbures. C'est le marché le plus important de l'Union Maghrébine, le plus diversifié et le plus solvable. Il présente le plus grand avantage en terme de proximité, d'infrastructures et de solvabilité nette. C'est une donnée permanente.

Quant à l'exportation, toujours en dehors des hydrocarbures, il y a du mercure, du fer, du cuivre, de l'or, de l'argent, de la bentonite, du liège… La liste est longue. Ils représentent un potentiel très important mais mal exploité. Pour exploiter ce genre de produits, il faut des investissements. Cela ouvre la porte à des investissements importants.

La ressources humaines sont également importantes. Elles se trouvent en Afrique et dans le monde arabe. La population est bien formée, expérimentée.

Toutes ces ressources doivent conduire à exporter des plus-values. Le potentiel industriel est à prendre en considération: le textile, les matières plastiques, les médicaments, les produits agricoles. Nous avons testé ces deux dernières années nos capacités à aller vers d'autres marchés. Ces tests ont été concluants. Nous avons exporté, pour 1 milliard de dollars en terme de chiffres à l'export. Nous avons exporté des produits de la mécanique: des bus et des camions algériens circulent aussi bien au moyen orient qu'en Afrique et bientôt en Europe. Nous avons également exporté des produits de l'industrie électronique, des produits de l'industrie textile, des médicaments… Cela nous a permis de constater le degré de compétitivité de nos produits. Il y a aussi le potentiel énorme dans l'agroalimentaire.

Est ce que vous prévoyez une augmentation de ces exportations hors hydrocarbures dans les années qui viennent?

Nos produits sont compétitifs sur les marchés extérieurs. Nous allons continuer à travailler dans ces différents axes. Nous allons tenter d'apporter une diversification dans les ressources nationales. Le potentiel existe et les marchés existent. Il y a des opérations des joint-ventures qui sont menées avec des pays arabes et africains, pour que la production soit conjointe dans des pays tiers, afin de pouvoir répondre au marché dans lequel nous serons localisés et exporter à des pays mitoyens. Tous ces potentiels et ces tests ont été révélateurs.

Les avantages comparatifs qu'offre l'économie nationale en Algérie sont à exploiter pour gagner des marchés à l'export. L'énergie est relativement bon marché, mais aussi la main d'œuvre, et le coût du transport est à notre avantage.

Pouvez vous nous donner de plus amples informations sur les grands projets de vos activités pour cette année?

Nous sommes en train de monter l'architecture d'un réseau national d'information économique et commerciale. Ce réseau à fait l'objet d'un grand séminaire international qui s'est tenu à Alger et qui a bénéficié de l'aide du centre de commerce international des programmes des Nations Unis pour le développement. Nous avons eu le point de vue des gens qui ont eu de l'expérience dans ce genre d'opérations avant nous. Les experts et les opérationnels nous ont encouragés à continuer. Nous sommes à la recherche de financements.
Ce réseau a un site Internet qui contient toute la réglementation économique du commerce extérieur. Chacun des membres du gouvernement, chacune des institutions qui à un rôle économique, tous ceux qui peuvent prendre des décisions qui auront un impact sur la vie économique du pays, ou même les étrangers, n'auront qu'à accéder à ce site.

C'est un réseau qui va complètement irriguer le territoire national. Un wali pour s'informer de ce qui se passe dans tout le pays.

Comment a fait PROMEX pour se faire connaître et faire connaître cet outil au monde entier?

Son site est déjà consulté des milliers de fois par semaine. Nous avons déjà l'ensemble du dispositif réglementaire du commerce extérieur du pays et des investissements qui seront sur le site. Il y a également les missions de PROMEX, ses attributions et ses plans. Toutes les informations qui intéresseront les hommes d'affaires s'y trouveront, afin de constituer par la suite des bases de données sectorielles ou par filières. C'est pour cela qu'il y a pour grands pilotes de ce projet, un comité ministériel et des agences spécialisées. Le CERIST en fait partie, la Banque d'Algérie, la Douane, et le Centre National du Registre de Commerce. Il faut informer pour donner un choix de décisions d'investir ou pas, de faire du tourisme…

Notre rôle est de rendre l'information disponible, fiable, et actualisée.

Pouvez vous nous donner un bref rappel du parcours historique de votre vie professionnelle?

J'ai été formé à l'Ecole Supérieur du Commerce. J'ai eu mon expertise comptable en 1969. Ensuite j'ai intégré la Société Nationale des Hydrocarbures SONATRACH, où j'ai eu à traiter des finances et de la comptabilité au niveau de la direction de la comptabilité et des finances. J'étais chargé de faire des tableaux de bord. Ensuite, comme nous nous adressions aux marchés financiers pour lancer les grands plans de développement, j'ai eu le privilège de me former aux Etats Unis, à l'université de San Francisco. A mon retour, j'ai réintégré la SONATRACH, pour travailler beaucoup plus sur les projets d'investissements. J'ai été appelé par le Ministère du Commerce en 1980, afin d'être membre d'une une commission nationale, créée après le séisme d'El Asnam. Nous avions pour mission de reconstruire une région dévastée. Ensuite, j'ai été désigné comme directeur des finances extérieures au Ministère des Finances en 1986. J'ai été l'architecte du compte de devises ouvert aux particuliers, une véritable révolution. Je me suis également occupé des accords de coopération, de révision des contrats gaziers…En 1990, j'ai été détaché dans une institution de développement dans laquelle l'Algérie est un membre important. Il s'agit de la Banque pour le Développement Economique de l'Afrique. J'ai occupé les responsabilités de chef de la division des prêts et des décaissements. Mon administration m'a rappelé en 1998, pour me confier la gestion de l'Office Algérien de Promotion du Commerce Extérieur.

Avez vous une belle satisfaction à nous conter depuis que vous êtes à la tête de PROMEX?

Il y a deux ans, nous étions l'un des rares établissements à ne pas avoir de sigles ou de logos. Nous avions lancé un petit concours pour que chacun puisse présenter le meilleur logo possible. Il fallait trouver entre temps le moyen de récompenser le lauréat. Une dame a présenté le logo qui a été sélectionné en commission approuvée par le ministre. Le moyen de récompense a été de donner un mois de congé supplémentaire. Ce logo est une grande satisfaction.

Pouvez vous nous donner un message final pour les investisseurs étrangers?

L'investisseur peut gagner de l'argent rapidement et sûrement, puisque tel est sont but, en se développant dans un pays où l'accueil est le plus ouvert et le plus sympathique. Je dis aux investisseurs de venir très vite et de s'intéresser à un marché porteur. Nous avons besoin de moyens de transport, d'hôtels, d'usines… Le pays demande aux investisseurs de venir vers lui.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on algeria published in Far Eastern Economic REVIEW.
November 28th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv